mardi 14 janvier 2014

Prendre du recul...



En tout premier, je tiens à remercier tous ceux qui passent par ce blog. Je vous souhaite le meilleur pour cette année 2014. 


L'écrit peut être redoutable. Si il véhicule nos propres pensées dans un esprit de partages, il s'expose aussi à la critique. Un jugement sur ce que vous êtes et ce que vous véhiculez par votre approche personnelle. La critique ne me dérange pas quand elle est objective. Elle est même salutaire pour qui accepte de l'entendre. Souvent, personnellement, elle m'aide à avancer, mieux me comprendre. C'est dans cet esprit que je me permet de m'exprimer dans cet article.  
Il est sain de temps en temps de remettre les pendules à l'heure.

Avoir le courage d'affronter ses propres démons. Ne pas regarder uniquement ce que l'on a envie de voir. Certains se dérobent et se réfugient dans le silence. Ils se détournent de l'obstacle pour ne pas avoir à l'affronter. Se détourner de l'essentiel ne résout rien. On peut se leurrer mais cela n'apportera jamais de solutions.  Oser aller au delà de notre orgueil, et s'exprimer sans retenue dans l'amour que l'on ressent  n'est pas une faiblesse. C'est bien au contraire accepter de laisser humblement parler son coeur. Une force qui nous met en accord avec nous-même. 
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Le partage permet l'expression de sa propre différence. Cela peut être une quête d'informations. A l'opposé, une envie d'informer l'extérieur d'un savoir sur un sujet que l'on maîtrise et dont on a l'expérience. 
C'est aussi la possibilité de se positionner par rapport à la réactivité extérieure sur un sujet donné. Là, nous sommes dans un débat. Dans ce cas le mental est en action et l'ego entre en jeu. Le tout c'est de ne pas se laisser déborder par ses excès. Tort ou raison quand il ne peut y avoir d'explications ou de réponses rationnelles et incontestables sur le sujet abordé, chacun se fait sa propre opinion.  Un positionnement sur un possible qui est au plus près et le plus en adéquation avec notre perception personnelle. Souvent la recherche d'un consensus. On s'exprime et la répartie extérieure nous ouvre parfois des angles nouveaux auxquels nous n'avions pas pensés. Ce qui nous permet de se remettre en question. 
Sur un sujet non maîtrisé par les uns et les autres et n'ayant pas de références affirmées, c'est l'expression d'un avis, d'un ressenti, qui cherche une vérité en se basant sur la pensée et l'échange collectif. Ce qui ne veut pas dire que la pensée collective soit dans une vérité. 
L'affirmation devrait théoriquement être étayée par des arguments non discutables. Ce n'est pas toujours le cas. On maîtrise ou on ne maîtrise pas un sujet... Ce n'est pas parce que l'on a planché sur un sujet que notre vision est la bonne. Il m'arrive de m'égarer, ce qui me prouve que je ne suis pas différent et que ma vigilance ne peut se permettre de baisser la garde. Dans cet article on peut d'ailleurs me renvoyer à mes propres lacunes. J'en prend le risque. (sourire)

Dans l'extrême certains prennent des raccourcis. Ils ont survolé un sujet, n'ont qu'une vue succincte et pourtant se lance dans des affirmations. Ils peuvent même s'exprimer en donneur de leçons. L'ego qui s'exprime et dans sa démesure veut démontrer qu'il sait... Là on se fourvoie et si l'on y prend pas garde, on se crée une enveloppe hermétique de l'autosatisfaction qui n'a plus aucune chance de s'approcher d'une vérité. 
La démesure de l'ego peut aussi prendre des chemins surprenants. Dans un dialogue certains recherchent la compassion en utilisant les questions pour attirer l'attention et permettre à sa propre démesure de s'auto-satisfaire... Inutile de dire que l'humilité dans ce cas n'est que simulée. L'échange est alors à sens unique et rien de constructif ne peut en sortir. C'est le superficiel qui s'exprime. Une façon de se dérober. Un refus de faire face à sa propre vérité et se détourner des vraies lacunes que ces personnes ont à surmonter.

La vérité n'est pas toujours bonne à dire et quand certains osent s'y risquer ils sont souvent perçus comme l'ennemi qui crée une brèche dans une auto-satisfaction que ces personnes estiment confortables... Un empêcheur de tourner en rond. En général vous ne faîtes pas long feu et vous êtes très vite expulsé de cet environnement superficiel. Ces personnes ne sont plus dans une priorité du partage. C'est l'expression d'un désarroi qui s'accroche à ce qu'il croit être un possible soutien. Derrière la façade du superficiel que ces personnes mettent en avant, il y a souvent bien des problèmes et souffrances qu'ils ne savent comment résoudre... 
Une main tendu ne veut pas dire béquille. Être dans l'amour c'est aussi appuyer là où ça fait mal pour faire réagir. Une façon d'utiliser l'effet miroir en conscience... Mais très rarement cela est compris et accepté. Il est bien plus facile d'occulter les sujets qui dérangent, du moins c'est ce que s'imagine la personne. 
Consciemment ou inconsciemment la susceptibilité et l'orgueil sont omniprésent et font barrage à tous dialogues constructifs.

Aborder une approche qui me sensibilise actuellement : Le détachement...

Il est clair pour moi que le détachement dans un dialogue ne peut se concevoir que dans une maîtrise totale du sujet abordé. Quand on a la connaissance sur le bout des doigts d'un sujet qui sensibilise un certain nombre de personnes, on peut être dans un détachement. Dans ce cas il est facile et même plaisant de développer un sujet. Répondre à une attente avec suffisamment de sérénités dans l'intention d'informer. Si par contre, nous n'avons qu'une vue approximative ou limitée, nous ne pouvons être dans un détachement.  Qu'on le veuille ou non on s'implique dans une volonté qui cherche à partager ses vues personnelles.
Prendre du recul est parfois nécessaire. C'est une des raisons qui me font choisir de prendre de la distance pour essayer de mieux m'y retrouver.       
              Au travers des messages que je peux lire sur divers sites, j'ai le sentiment que la plupart n'ont d'autres alternatives que de revenir sur ce qui a été de multiples fois développés. De la compréhension à l'intégration il y a un sacré bout de chemin à faire. D'où la nécessité de remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier. 
Malgré une certaine rigueur dans ce message. Un regard qui peut sembler sans concession, je suis toujours preneur d'un partage, mais surtout, rappelez-vous... il est impératif de ne jamais s'impliquer dans le rôle d'une béquille...
                           Nn.