vendredi 19 février 2016

La rose ou l'aérosol...?



Un texte écrit il y a quelques années suite à une conversation avec une amie qui n'était pas au mieux moralement. Une réflexion sur les rapports hommes femmes. J''avoue que je n'avais plus le souvenir de cette caricature exprimée, qui se veut souriante.
Une personne m'a récemment remis en mémoire ce pamphlet qui malgré ces excès me semble toujours d'actualités, du moins pour un certain nombre de personnes...  (Je l'ai un peu remodelé mais le fond reste le même.)  

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La Rose ou l'aérosol... à vous de vous poser les bonnes questions...

Mon objectif n'est pas que vous adhériez à mes vues. Juste que mes écrits puissent susciter une réflexion personnelle. J'en profite pour vous remercier de me consacrer un peu de votre temps et d’intérêts...
  
Ne soyez pas choqués. J'utilise des caricatures qui j'espère vous feront sourire. 

Il est souvent mis en avant la société et ses travers pour expliquer le mal-être qui s'accroît chez une majorité de personnes, hommes, femmes confondus. 
En remontant et analysant la source de ce monde incohérent, il faut bien admettre que c'est nous individuellement qui sommes à la base du mal-vivre ressenti et grandissant. Un des facteurs les plus représentatif de notre responsabilité dans ce mal-être persistant, est le rapport entre les hommes et les femmes qui arrivent de moins en moins à se comprendre. Une méfiance installée qui en arrive à ne plus s'investir dans une relation, tout en souhaitant, voir même se désespérant, de ne pas trouver la personne avec qui il serait possible de partager une complicité durable.         
De plus en plus de personnes vivent seules. Pour une très grande majorité c'est un choix par défaut...

L'exigence sur les critères sélectifs est aussi insensée que l'incohérence de cette société. A force de trop attendre d'un idéal qui dans une grande majorité des cas ne se présentera pas, beaucoup de personnes se trouvent en situation de vivre seule alors que la solitude leurs pèse...

Avant qu'il y ait couple, il faut se donner la possibilité de rencontrer le spécimen rare qui vous conviendra... Est là... ce n'est pas tant qu'il n'existe pas, mais bien plus les critères sélectifs qui éliminent pratiquement d’emblée tout un potentiel disponible que vous estimez ne pas vous convenir. (...?) 
Dans cette société la méfiance tourne à la psychose et un dialogue impromptu devient de plus en plus rare. (Aie ! je vais me faire fustiger...) Rétablir la valeur conviviale et spontanée du dialogue sans être obligé de fournir un extrait de casier judiciaire.   

- Comment ça marche ? Me demande une amie. 
- De quoi parles-tu ?
- Pour que ça marche vraiment et durablement entre un homme et une femme, comment faire ?
- Tu as le choix entre le Jet des sentiments, l'avion de fret, ou tu restes au sol à regarder les avions passer !
- Comprends pas...?
- Je t'explique !

Accrochez-vous ! mettez votre ceinture, on y va !!!
Imagines que les sentiments d'amour entre un homme et une femme soient représentés par un avion. Pas n'importe quel avion, non ! Un avion qui ressemblerait au Concorde. Tel un bel oiseaux se laissant glisser dans les airs.
Bien souvent dans la première relation vraiment importante, les personnes s'engagent sans hésitation, sûr que c'est pour la vie. On embarque donc dans ce Jet des sentiments d'amour, le cœur joyeux en se faisant mutuellement moult promesses. Seulement ce Jet ne se nourrit pas au kérosène mais aux attentions amoureuses que l'on se prodigue mutuellement. Cela va de la démonstration du plaisir d'être ensemble, tel le petit baiser, la caresse dans les cheveux, se prendre la main, l'échange d'un regard amoureux, aux plaisirs sexuels qu'ils faut savoir pimenter sous peine de les voir se transformer en besoins naturels consommés presque par hygiène... Bref ! une complicité, et cela dans les deux sens (ne pas l'oublier), qu'il faut savoir entretenir...

Le temps passant, et c'est là que ça se corse, il y a un relâchement dans les attentions et une routine s'installe, aussi bien dans le quotidien que dans la relation sexuelle et amoureuse... La faute incombant toujours à l'autre.

Ce bel oiseau, ce Jet des sentiments, n'est plus alimenté comme il le devrait. Il commence à s'essouffler et régulièrement des ratés viennent le secouer. Généralement il y en a un des deux qui se lasse et se met à envisager de quitter ce cocon qui n'en est plus vraiment un pour lui. Dans l'esprit cela fait son chemin jusqu'à la prise de décision d'une séparation. Tout est en ordre dans l'esprit de celui qui a pris cette décision. Il sort du Jet avec un parachute psychologique soigneusement préparé pour ne pas se ramasser une gamelle une fois sortie de cette relation. Mais l'autre qui n'a rien vu arrivé, n'est pas préparé !!! Voyant son conjoint sauté du Jet qui les a jusque là réunis, il ou elle essaie d'en faire de même n'ayant pas d'autres choix. Se dégager au plus vite des sentiments toujours biens présents. Le problème est, qu'il ou elle ne s'attendait pas à cette séparation. Il ou elle saute de 3000m sans parachute. Et là ??? Je ne vous explique pas l'atterrissage !!! Face contre terre, bras en croix... Plus dure sera la chute dit-on... Vous êtes affalés, enfoncés de 50 cm dans le sol. Reste plus qu'une petite cuillère pour vous ramasser... 
Il faut du temps pour soigner les peines de cœur, mais aussi pour recadrer l'ego, car il ne faut surtout pas l'oublier celui là. C'est lui qui mène la danse dans l'histoire. Frustré et blessé dans son orgueil et dans sa déception... Il vous torture, par manque d'obtenir ce qu'il veut. (le vouloir)

Chacun devrait se pencher sur le rôle de l'ego dans les difficultés que beaucoup ont à se remettre d'une séparation... Faire la différence entre les responsabilités de chacun dans une séparation, et la douleur ressentie. Les responsabilités d'une séparation sont une chose, les causes de la douleur ressentie en sont une autre... Ce n'est pas tant l'autre, qui est responsable de la douleur ressentie, mais bien souvent, le vouloir qui se ramasse et pique une crise parce qu'il ne peut obtenir ce qu'il veut........ L'ego se trouvait bien dans une situation qui lui convenait. Retirer lui ce qu'il considère comme acquis, et là... il ne vous laisse plus en paix.

C'est terminé ! on ne m'y reprendra plus !!!
Le temps fait son oeuvre... Une rencontre... un possible se profile... seulement là, vous vous dites: une fois mais pas deux ! je veux bien monter à bord de ce Jet des sentiments, mais....!!!! Cette fois ci, j'enfile le parachute de la méfiance avant même d'embarquer. On ne sait jamais ! soyons prudent et ne pas laisser le cœur s'emballer au point d'être aveuglé. Et vous voilà à nouveau à 3000 m dans un Jet qui ronronne au mieux de ce que l'on peut espérer.
Le temps passant ! (on recommence !) La routine reprend insidieusement le dessus... Et manque de bol s'est encore l'autre qui se casse !!! Sûr de vous, vous vous dites, cette fois j'ai prévu le coups, je me suis préparé à cette éventualité et le parachute est bien accroché !
Et quand l'autre veut vous quitter, c'est à dire sauter du Jet, vous sautez vous aussi, pensant vous en sortir sans dégât... Le problème c'est que vous n'avez pas l'habitude de ce genre de situations. ET.... Vous oubliez de tirer sur la poignée de l'acceptation, accepter cette séparation... et le parachute ne s'ouvre pas !!! Là c'est plus 50 centimètres dans le sol... C'est 30 mètres en dessous du niveau de la mer....Carpette... Liquéfié...

Là ! vous n'y croyez plus...
Le temps passant, n'est-ce pas ! Vous vous dîtes que, éventuellement, avec beaucoup de précautions, en plus du parachute, je vais m'affubler d'une carapace d’insensibilités et de non-investissement du cœur. Donc vous embarquez à nouveau dans ce bel oiseau, qui, au fond, ne vous apparaît plus tout à fait aussi gracieux ni si fascinant que cela. Mais...? 
Au premier trou d'air vous vous dîtes: attention ! méfiance ! ET !!! Dès que le Jet fait ses premières ratées... c'est vous qui sautez................ Fort de votre parachute de non-investissement et de votre carapace d'insensibilités, vous êtes confiant. A peine sorti de cet avion bringuebalant, vous tirez sur la poignée et le parachute s'ouvre. Tout va bien !!!!!!!!! Enfin, c'est ce que vous croyez.... Vous acceptez cette séparation, certes ! mais la carapace d'insensibilités et de non-investissement vous fait dériver... Vous n'êtes plus vous-même. Cette dérive vous mènera bien plus loin que vous ne le pensiez. Et vous n'êtes pas prêt d’atterrir et de retomber sur vos deux pieds indemne... Car avec cette carapace entretenue, dans ce refus de vous investir, le cœur ne peut plus s'exprimer. Et qu'on le veuille ou non, le sentiment d'amour est essentiel à notre équilibre.

Le temps passant, (Aie !!! Il en reste de moins en moins) Vous passez alors du jet des sentiments, au delta-plane... ( Je sais ! ça fait bizarre...???) De brèves rencontres, avec très peu d'investissements... Cela semble le plus sûr pour ne pas rechuter une nouvelle fois. Seulement ! car il y a encore un seulement... avec un delta-plane vous êtes très peu de temps dans les airs du plaisir d'être deux...? Et chaque fois que vous atterrissez, certes ! il n'y a pas de dégâts, le cœur n'a pas souffert, MAIS !!! Chaque fois que vous atterrissez il faut se retaper la côte de la colline d'un état d'âme pas toujours au beau fixe  pour pouvoir ressauter... A la longue, CELA FATIGUE !!!!!!!!!  il faut se rendre à l'évidence, cette solution ne peut pas durer éternellement. Vous finissez par admettre que vous voudriez bien vivre une relation plus durable. Moins éphémère ...

Le temps passant.... (sans commentaire) vient alors le compromis... Ouai !!!!!! Au lieu du Jet des sentiments, ce bel oiseau qui fait rêver, vous vous tournez vers l'avion de fret........... (vous voyez ce que je veux dire...)
Cet avion où il n'est plus question de sentiments, non ! Juste une compagnie, agrémentée du matériel et si possible avec un peu plus que le superflu... D'ailleurs si l'occasion d'un avion cargo venait à se présenter, il serait le bien venu... Tant qu'à faire... Il vaut mieux se déplacer dans un coupé Mercedes que dans une Peugeot 106 vieille de 10 ans et résider dans une villa avec piscine plutôt que dans un appartement de 40 m².... Et donc ce n'est plus sur les bases humaines que les personnes se réfèrent, mais sur l'avoir. Le compte en banque et ce qui va avec... 
Il est évident que si une personne stationne face à une terrasse de restaurant avec une Porsche décapotable, le regard que vous poserez sur la personne au volant, ne sera pas le même que si vous voyez la même personne arriver en mobylette... il y aurait beaucoup à dire sur le sujet. L'apparence première est un vernis qui dissimule l'essentiel et le paraître qu'une illusion dont beaucoup usent et en abusent.......
Cette recherche intéressée est malheureusement l'un des premiers critères qui entre en jeu dans la recherche d'un ou d'une partenaire de route pour un certain nombre de personnes. Seulement (il y a toujours ce fameux seulement, n'est-ce pas ! ) Comme les critères de sélections n'ont plus rien à voir avec le cœur et qu'il s'agit dans un grand nombre de cas, avant tout d'une histoire de gros sous, (ou petits sous, il ne faut rien négliger n'est-ce pas) Vous êtes devenus très exigeant.......... 
Et même si l'argent n'est pas le premier critère, ce n'est plus non plus l'amour. L'exigence sur le candidat ou la candidate potentiel est à l'égale de la démesure d'un ego qui ferait bien de se regarder bien en face avant d'éjecter tous prétendants (es) sans même leurs avoir donner la possibilité de mettre en avant ce qu'ils ou elles sont... 
La démesure est sans limite entre l'AVOIR désiré, et le VOULOIR convoité. Le sentiment d'amour n'est même plus d'actualité. On n'en parle plus.  Juste que la personne soit gentille (quelle tristesse d'en arriver là) et que ce prétendant(e)  plaise un minimum, sans plus... Les élus potentiels sont observés sous toutes les coutures et une fois le tri fait il ne reste plus grand monde....  
La majorité des célibataires ayant vécus plusieurs expériences vous affirmeront qu'ils ne sont pas dans ce cas là. Qu'ils ne veulent pas du parfait et ne sont pas intéressés financièrement, mais honnêtement, quand on prend le temps d'observer autour de nous, on en est pas très loin... Il en résulte qu'il y a de plus en plus de personnes qui restent au sol, regardant les avions passer. (...? ) Qui eux-mêmes deviennent de plus en plus rare.... car tout le monde se méfie de tout le monde... Quant aux Jets des sentiments, quand ces personnes en voient un passer avec à son bord une femme et un homme qui rayonnent, et ce, depuis pas mal de temps, ils regardent tout étonnés, en pensant: tiens ! CA EXISTE ENCORE ? Et il n'est pas rare de déceler une petite pointe de jalousie dans l'intonation.

De tout cela émerge une évidence: le vouloir avec tous ses critères sélectifs emprisonne la personne avec elle-même. 
 - Il n'est pas question de !!! - je veux !!! Des exigences qui n'ont plus de limites.

Faire intervenir le mental et son vouloir dans ce qui en fait est une question de cœurs et de sentiments revient à se limiter au parfum d'une fleur, sans la fleur.... On peut se contenter d'un aérosol mais il manquera toujours les couleurs flamboyantes d'un bouquet de roses qui embellissent et embaument votre vie. Et cela........ seul l'amour peut vous l'apporter. (sourire)

Ne pas oublier que l'autre est un miroir. Ce qui revient à dire, que chacune de ces personnes devrait faire leur propre analyse. L'OUVERTURE DU CŒUR sait sans même avoir besoin d'analyser si il y a compatibilité ou non avec une personne. A la condition que chacun laisse tomber les barrières du superficiel, les aprioris, aprioris qui n'ont en fait rien à voir avec le cœur, et que l'un et l'autre soient prêts à s'investir sincèrement.

Dans un couple chacun apporte sa façon d'être et sa vision de la vie. Ce qui permet à chacun de s'enrichir de la personnalité de l'autre. L'autre qui perçoit la vie différemment. Partir du principe que la vie est faite d'expériences destinées à vous enrichir. Lorsque l'apport mutuel de vos différences n'a plus rien à vous apprendre, la question de savoir si il faut persister dans une relation, se pose. Quand l'une des deux personnes exprime son intention de reprendre sa liberté, c'est simplement parce que cette personne a compris avant vous que chacun doit se tourner vers d'autres horizons pour aborder la vie sous un angle différent.
Si une personne n'apprécie plus sa vie de couple mais persiste pour  x raisons, il n'y a de fautifs dans le mal-vivre ressenti que cette personne qui accepte de subir une situation qui ne lui convient plus... 
Elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. L'ego (je dis bien l'ego) de l'un ne voit que ce qu'il veut bien voir et se complaît dans une situation qui lui convient et qui ne peut perdurer que par la faiblesse de l'autre...
Nous ne sommes plus au moyen-âge et l'idée de sacrifices n'a plus lieu d'exister. Il n'y a de chaines que celles que l'on s'impose...
L'arbre des excuses qui justifie le subir accepté, cache la forêt des peurs que ces personnes n'osent affronter... 

C'est en cela qu'il n'y a rien de plus important que de vivre l'instant présent en conscience et de se donner les moyens d'en savourer toute les richesses. 
Ce qui est, détermine ce qui sera, et quoi qu'il puisse arriver dans un couple, comprendre que pour être heureux il est nécessaire d'être deux dans une même volonté, une même vision partagée, le même désir d'être ensemble, la même passion qui vous attire l'un vers l'autre. Quand le terne s'installe, prendre les décisions qui s'imposent avant de vous étioler, vous aigrir et perdre le vrai sens de la vie au risque de ternir votre relation avec les personnes qui vous sont proches et que vous aimez...

Oui, mais l'amour dans tout cela ? 

L'amour est inconditionnel. Il est et sera toujours présent. Seule la dérive des sentiments crée un émotionnel négatif. Cette dérive n'est autre que le fruit de votre ego. Un ego qui veut, voudrait et n'accepte pas. 
Sans l’égoïsme de l'ego, l'amour est en mesure d'accepter et de comprendre qu'il est temps que vos chemins se séparent. C'est l'ego et rien que l'ego qui crée le mal-vivre d'une séparation. Vous pouvez même constater que dans bien des séparations, les déchirements finissent par s'apaiser et il n'est pas rare de voir un ancien couple entretenir des relations amicales. Ce qui est effectif quelques mois après une séparation, pourquoi ne le serait-il pas au moment de la prise de décisions de la séparation ??? Recadrer l'ego chaque fois qu'il manifeste son intolérance et ne pas se laisser prendre à ses pièges...
La vie est belle !!!   

Vous avez actuellement 12% de la population qui souffrent de la solitude... Je dis bien, en souffrance et non pas vivre seul... Soit plus de 7 millions de personnes...

Des petites choses simples pour que les rapports conviviaux reprennent leurs droits et puissent exister. Le sourire !!! 
Commencer, même si cela vous semble dérisoire, par cette petite chose qui embaume la réalité et vous fait vous sentir vivant. 
Simplement réapprendre à sourire. Le donner et savoir le recevoir. C'est énorme !!! 
Accordez vous le temps d'y réfléchir et vous conviendrez, qu'effectivement, cela peut tout changer dans vos rapports avec les autres. 
Ce fameux sourire que l'on voit de moins en moins sur le visage des personnes que l'on croisent. 
Ce sourire et aussi la petite parole aimable. Oui ! cette petite parole aimable parfois teintée d'humours qui n'est pas l'apanage de prédateurs potentiels, mais le rayonnement du cœur que l'on a envie de partager le temps d'un bref instant. Retrouver l'éclat d'un visage qui exprime sa joie de vivre dans l'instant présent. 

Réapprendre à se parler à échanger...
Nous avons tous nos sources de problèmes, mais faut-il les laisser nous pourrir la vie ? renoncer ? ne plus s'investir ? Ce qui revient à accepter de ne plus Vivre...
Le terne du compromis ou le feu qui ose et s'investit ? Telle est la question..........
                                                                                 Nn.

samedi 13 février 2016

Danse la vie, dansent mes ressentis...



Assis face à l'océan, je suis fasciné par cette expression du vivant.
Mon esprit vagabonde, se laisse porter au gré de mes pensées.
Le vent vient me caresser, sa manière de me saluer.
Le soleil généreux m’honore de sa présence.

Sur fond azur l'horizon est peuplé d'évanescences. 
Pluie argentée qui batifole, danse et cabriole.

La vague s'habille de lumières, bleu profond, incrusté de perles scintillantes.
Altière, elle déroule sa suffisance, orgueil qui écume, parade, va de l'avant.
Fière, elle rivalise de beautés avec ses congénères. Ballet improvisé que dirige la marée.
L'arbre n'est pas en reste, la brise caresse les feuilles et vient nourrir cette symphonie.
Je me laisse bercer par cette mélodie...
Complainte mélodieuse, envoûtante, fluide, qui m'instruit de sa sagesse.
Une harmonie des éléments bien loin de nos préoccupations et du stress...  

Je suis avec toi, sois attentif ! murmure l'océan. 
Le bien-être vient à toi si tu sais t'évader. 
Le temps d'un instant, si tu le veux, je peux t'accompagner...

Ainsi mon esprit prend des chemins détournés.
Joie subtile qui ose, n'en reste pas moins une douce et heureuse folie. 
Mille pensées me mènent à la simplicité du plaisir d'Être et de le partager.
J'harangue mon esprit, pour qu'il soit de la partie et vienne épauler mes pensées.
Si il doit y avoir folies, qu'elles soient rieuses, généreuses, colorées.

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, boire à ce calice.

En un temps bien lointain, J'ai dessiné, peint, sculpté. 
Volonté d'exprimer mes ressentis. Une ébauche, un vague compromis...
Peu m'importe le regard porté sur la matière ainsi travaillée.
L'approche du papier, de la toile, de la glaise ou de la pierre,
m'a toujours fasciné.
J'en ai oublié la matière première, sans laquelle rien ne pourrait se faire...
La vie !!!

Vivre est un art. L'art de vivre, l'art de sublimer la vie !
Une expression des sens qui cherche reconnaissance...

Ce que l'on ressent exprimé par matières interposées
n'est qu'une forme indirecte de celui qui cherche sa vérité.

Là où l'on s'interdit de s'aventurer, l'art peut l'explorer...
Indirectement oser crucifier le conventionnel pour approcher une réalité.

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à plus vie, remplir le calice.

Un besoin de se reconnaître. Apprendre de soi.
Un état d'être qui se cherche mais n'abandonne pas.

Écartelés entre ce qui est, et ce qu'ils cherchent à exprimer,
le cœur et l'esprit ont bien du mal à se trouver...

L'art tout comme la vie ne peut se passer de la sublimation.
La sublimation choisit ses couleurs, 
cherche la lumière, miroir de ce que l'on est.
Ce manque que l'on voudrait tant exprimer...

La quintessence, passe par l'expression du verbe aimer. 
Même dans les tourments, même déprimé, l'intention reste pure.
Être au plus près de sa vérité. Rien n'est moins sûr...
Extérioriser n'est pas si simple... 
        Sur la toile de la vie sans cesse se remettre au labeur...
                                           Sculpter le ressenti, lui donner de la saveur, 
                                                                                   Vivre ! ainsi lui faire honneur...
                                                                                                             
Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, tremper mes lèvres avec délice.

Le manque est profond, exprime la beauté recherchée.
Indicibles ressentis que seule une fusion des sens peut livrer ses secrets.
Se libérer du poids de l'insaisissable. Chercher l'oxygène pour ne pas étouffer.  

Deux corps qui s'abandonnent ne cherchent plus le paraître.
Seul le mental peut s'interposer.
L'artiste ou le partenaire peut tricher, il ne leurre que lui-même.
Le regard fasciné ne sera dupe que le temps d'un instant. 
Différence entre Être et la recherche du paraître.
Différence entre une illusion bien maquillée et une sincérité exprimée.

Nu, sans artifice, l'artiste se doit à son oeuvre.
Il peint, dessine, sculpte ce qu'il ressent.

Parfois violence qui passe par le rouge sang,
crève la toile de sa rage, exulte son impuissance.

Parfois douceur que marque le blanc le plus étincelant  
qui apporte sérénité, reconnaissance et paix de l'instant. 

Rage primaire aux couleurs de la terre
ou ressentis sublimés,  lumière et amour ainsi exprimés. 

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, aux robes et arômes teintés  pour honorer le calice.

Tout comme la femme et l'homme se donnent et s'abandonnent,
                                                      composer avec l'impalpable, donner un sens à l'insaisissable.

Pulsions conscientes, fièvres des sens, quitte à se perdre, exprimer l'indéfinissable... 

Métaphore qui n'en est plus une, tant la sublimation recherchée est la même.
Les corps s'expriment sous les caresses,
passent du rouge bouillant impatient et enflammé, 
au bleu profond de l’indicible sensation d'être vivant et de l'exprimer.

Le temps d'un instant, un instant seulement suspendre le temps...
Un instant, une éternité, aux multiples couleurs de ses ressentis. 
Se donner, se laisser porter par les ondulations de la vague.... Là, je suis !!!
L'inspire et l'expire au rythme de l'excitation qui mène au plaisir ultime.
Celui d'Être, de le vivre, de le sublimer.
La houle s'anime, le trait  se fait plus précis, l'artiste communie avec sa toile  
tout comme l'homme la femme, communient sous les caresses.  

Il n'y a plus de séparations. La femme l'homme... l'artiste la toile... ne font plus qu'Un.
Les peurs, les doutes, les mensonges, les tabous, les méfiances, les interrogations, semblent ne jamais avoir existé.
Rien ne résiste à la communion du verbe Aimer...

Conscients les uns et les autres qu'ils tiennent le fil d'Ariane qui les mène à la lumière d'un accomplissement,
l'artiste la toile, l'homme la femme, lâchent prises sur le conventionnel,
expriment la passion qui les anime. Plus rien n'existe à part eux-mêmes. Tout semble irréel.
La toile devient vivante,  fait corps avec l'âme du peintre.
Les caresses suivent les courbes et donnent vie aux frissons. 
                       Sensualités qui révèlent les sens en effervescences.
                                                   Sublimer le corps. Donner corps à la beauté du verbe aimer... 
                                                                                                                                                      
Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, partager le calice.

la vague devient plus précise, le trait devient plus pressant, 
la spatule marque le relief, la caresse annonce la tempête. 
La puissance de l'expression d'aimer explose telle un feu d'artifice.
L'écume comme une satisfaction coule de sa source. L'expression d'un soulagement. 
Le ressenti, tant espéré.......... d'Être et d'exister...
Ultime exultation d'un bonheur, d'une joie, d'un plaisir, ressentis à leurs apogés...
Jouissance éphémère qui donne un sens à la vie. Puis........... recommencer...
Une toile, tout comme la vie, n'est jamais achevée, sans cesse la retoucher, la peaufiner.

Comment ne pas se reconnaître dans la fougue, la tempête, la houle, la puissance, la paix, la sérénité,  la beauté,
d'un océan qui fièrement nous propose dans sa démesure, 
l'exacte réplique de l'époustouflante variable de nos ressentis...
Démonstrations lancinantes, obsédantes, pourtant apaisantes,  
                                  aux multiples couleurs et saveurs de ce qu'est l'amour, de ce qu'est la vie, de la conscience du........... " Je suis ! "...

Il en est de même pour un ciel aux couleurs changeantes.
Un ciel étoilée exprime paix et sérénité, passe d'un bleu le plus pur au noir le plus sombre.
Du calme rougeoyant  d'une soirée d'été, à l'humeur variable d'un orage qui éclate et se déchaîne.
L'orage nous interpelle. Il est source d'un savoir, ne pas s'y attarder. Sortir du subir de la fébrilité, se libérer...
Tout dépend évidemment du regard posé... 
Se démarquer d'un émotionnel, ne pas se laisser prendre à ses pièges.
Ne pas s'impliquer là où les nuages cherchent à nous attirer, là où le sombre cache la lumière...
  
Comme la main du peintre donne la vie par les couleurs, savoir par le ressenti donner de la couleur à sa vie...

Coulent les larmes heureuses de mon cœur, le goût salé sur mes lèvres n'est pas amer. 
J'ai dans les yeux la beauté proposée. 
Coule le ressenti d'amour qui marque notre complicité.
La brise me caresse le visage comme pour se confier. 
Les mots sont absents mais la beauté n'est-elle pas de communier...?

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, avec passion, je bois à ton calice.

Les ombres des feuillages se profilent à l'horizon, le soleil fuit, me fait faux bond.
La vague rage, fouette  le rocher. Ainsi marbrée, la silice bleutée se dresse, revendique son droit à exister. 
Brille ainsi sous le soleil couchant les larmes de l'incommunicabilité qui n'en sont pas moins amour et beauté...

Il est temps pour moi de rentrer. Je ris de mon étourderie. Alors que je m'éloigne, m'accompagne un clapotis. 
Dans sa douce folie mon esprit en a oublié la marée.  J'ai les pieds trempés. 
Une joie indéfinissable, l'impression de flotter, 
                                                                          un peu comme........ mes pieds. Rire !!! 
Que j''aime cet instant partagé !!! 
Que j'aime cette folie....  
                 Sur la courbe infinie du temps, là en cet instant........
                                                       Je SUIS !!!!!!!!!!!!! 
                                                                                                   Nn.