samedi 19 avril 2014

Une petite incursion dans ce monde 3D...

Un équilibre recherché. Affirmer sa pensée sans pour autant tomber dans les pièges du vouloir. 
Nous, rien que nous, face à nous-même. En conscience s'assumer tout en ayant à l'esprit que chacun est appelé à suivre le chemin qui lui correspond. L'ouverture d'esprit permet la diversité. Savoir se nourrir de nos différences. Une divergence de points de vue n'écarte pas le partage. Seul l'ego en fait une opposition conflictuelle. La référence extérieure n'est pas de mise dans cette recherche d'évolutions. Cela ne doit pas interdire à chacun de s'exprimer dans sa vérité...
  
Il y a la société, notre planète, l'univers, et il y a nous. Bipèdes doués d'intelligences, d'une conscience, de raisonnements, de sentiments, avec un potentiel dont on ne connait pas les limites. S'impose naturellement aux humains que nous sommes, l'évidence de la matière et tout ce qu'elle nous permet de comprendre. Des avancées dans tous les domaines qui permettent une maîtrise technique de plus en plus pointue. Il en est tout autrement dès que l'on s'aventure dans le domaine du psychisme. Malgré tout ce qui peut être avancé par les psychanalystes, psychiatres, psychologues, voir les philosophes, l'esprit reste un mystère où le flou scientifique démontre que nous en sommes toujours aux balbutiements d'un potentiel subodoré mais qui reste à découvrir. Les limites que nous nous sommes toujours imposées viennent essentiellement de notre ignorance qui  a générée toutes les formes de peurs. Des peurs qui font barrages et interdisent à l'esprit de s'épanouir. L'esprit: L'approche d'un potentiel inconnu où l'humain cherche à s'engouffrer depuis la nuit des temps. Que représente cet inconnu...?
Si la matière est un point de références pour les humains que nous sommes, l'esprit, lui, est soumis aux controverses dues à un manque de concrets palpables qui, de ce fait, engendre toutes les suppositions. Les possibles sont si vastes que l'humain à bien du mal à trouver un sens et la juste place de l'esprit dans notre état d'être. Les avis et affirmations divisent plus, qu'ils ne rassemblent. Et quand ils rassemblent c'est, le plus souvent, sous couvert de manipulations. La pensée traduit la perception de l'esprit, mais comme rien n'est fondé dans les faits, cela permet tous les excès et orientations qui ne se basent sur rien d'autre que sur la volonté de s'auto-convaincre pour ensuite, convaincre les autres. Convaincre est une manipulation, et si cela ne suffit pas on cherche à se donner les moyens de contraindre. Une tendance à vouloir généraliser ce que doit être la pensée collective. Les bases sur lesquelles reposent l'esprit de chacun sont par manques de connaissances, fragiles. Les plus grands manipulateurs sources de divisions furent et sont toujours les religions et les philosophes qui ont fait naître l'idée qu'il doit exister une pensée collective qui prime sur la pensée intrinsèque de chaque individu. Les religions ont imposé, martyrisé, crucifié. Les philosophes ont véhiculé des courants de pensées constamment en oppositions. Ne pas perdre de vue l'influence conséquente des philosophes sur l'évolution des sociétés qui se sont succédées. 
Un échange constructif dans une volonté commune d'allier la perception de chacun d'eux, aurait permis d'éviter bien des dérives. Sans l'aveuglement d'un ego souvent arrogant, l'évolution aurait été tout autre. Associez un Platon et l'église et vous avez les bases sur lesquelles se sont forgées les sociétés depuis l'antiquité. Ajoutez à cela un Freud qui d'une auto-analyse en a fait une généralité et vous baignez dans l'anxiété de votre fragilité ressentie qui vous mène invariablement à la culpabilité. Je me permets de citer le philosophe Michel Onfray :
Extrait du livre le crépuscule d'une idole.
"La psychanalyse est une discipline vraie et juste  tant qu'elle concerne Freud et personne d'autre. (...) Le freudisme est donc, comme le spinozisme ou le nietzschéisme, le platonisme ou le cartésianisme, l'augustinisme ou le kantisme, une vision du monde privée à prétention universelle. La psychanalyse constitue l'autobiographie d'un homme qui s'invente un monde pour vivre avec ses fantasmes - comme n'importe quel philosophe..."
Cet état des lieux de la psychanalyse nous remet les pieds sur terre et nous confronte à notre réalité humaine. Une réalité fragile où chacun se nourrit de l'illusion extérieure pour se rassurer. Prête à adhérer à n'importe quelle thèse pour conjurer ses peurs. L'espérance d'un sauveur à portée de main qui saura résoudre à notre place ce qui pourtant, ne peut être résolu que par nous-même. Cette incapacité à affronter nos peurs met en évidence le chemin qu'il reste à parcourir chez chacun d'entre nous pour arriver à maturité. Chacun est différent et c'est cette différence qui fait notre richesse intérieure. Un potentiel existant souvent mal exploité. La conscience de cette richesse ne doit pas chercher à uniformiser la pensée collective. Contrairement à la pensée établie, la diversité n'est pas un obstacle. C'est une valeur sûre à la condition d'être intègre envers nous-même. Pour cela ne pas se laisser déborder par l'ego qui pense savoir et cherche à imposer. Le partage avec la conscience que chacun représente un potentiel qui valorise et enrichit notre vie ne peut se concevoir qu'en ayant compris que nous sommes tous interdépendants. Rien ne peut se faire de positif dans la division.
Un Sarkozy ou un Hollande (pour ne citer qu'eux) représente, les caricatures d'une dérive collective qui, malheureusement a encore bien du chemin à faire avant d'être en état de s'assumer. Ces  hommes ne brillent que par un ego surdimensionné qui excelle dans l'art de séduire. Une illusion entretenue à laquelle adhère bien volontiers la majorité des Français par manque de lucidités. 
En prenant de la hauteur ces politiciens, experts de la manipulation, me semblent petits, presque insignifiants et je m'interroge sur l'incrédulité des femmes et des hommes qui se reposent sur un tel pouvoir artificiel qui ne leurre que ceux qui acceptent d'être leurrés... Un des paradoxes les plus significatif se situe dans cette condition parentale qui prétend aimer leur progéniture tout en acceptant de concevoir que leurs enfants seront condamnés à se battre et se débattre avec pour tout horizon, un avenir sans espoir, sans aucune sécurité assurée. L'obligation pour cette jeunesse de subir les conséquences de la passivité et la résignation de leurs parents. Une jeunesse réduite à une compétition imposée où beaucoup resteront sur le bas côté, considérés comme quantités négligeables. La vie doit-elle se résumer à un éternel esprit de compétions ? Il n'est pas interdit de se demander si l'humain ne régresse pas. D'une responsabilité simplement basée sur le bon sens qui devrait être assumée par tous envers les jeunes générations qui sont destinées à ce monde adulte, on passe à une totale passivité où il semble que seul l'égoïsme des hormones entraîne la procréation. Un retour à la condition animale.
Ce constat est sévère et osé, mais est-il réellement qu'une simple caricature ?
La technologie évolue, mais l'évolution de l'humain où en est-elle ? La technologie prend de plus en plus le pas sur l'humain. Quelle évolution peut-on en espérer ? Quelle humanité ? Les armes les plus dangereuses ne sont pas entre les mains des militaires, elles sont chez vous. Il suffit d'observer les enfants et adolescents qui ne jure que par le virtuel. Une fascination qui les éloigne du réel. Certains diront qu'il faut vivre avec son temps. Mais quand ce temps déshumanise il est peut-être nécessaire de se poser les bonnes questions...
La technologie doit servir le bien être et favoriser l'évolution humaine et non l'humain dépendant de l'évolution technologique. Une technologie qui doit être et rester accessoire, et non devenir une priorité.
Insidieusement une dépendance se crée et détourne l'esprit du réel, c'est à dire de la vie... 
Les facilités pratiques que vous apporte la technologie vous apportent-elles pour autant le bonheur...? Est-ce que vous voyez plus de sourire et de joie de vivre autour de vous depuis que le portable existe ? La fascination de vos enfants face aux jeux vidéos vous semble-elle au plus proche de l'insouciance débordante de vie que doit vivre un enfant ? Il ne s'agit pas de faire le procès de l'état actuel de l'évolution telle qu'elle se propose aujourd'hui, mais être en conscience que nous prenons clairement un chemin en pente vertigineuse qui mène à la déshumanisation.     
         
Ceci étant dit, j'en reviens à mon expérience personnelle.
La connaissance de soi débarrassée de l'illusion imposée fut un passage incontournable dans lequel je me suis investi. Me débarrasser des peurs et ne plus me laisser prendre au piège de la manipulation. Faire place nette dans un esprit engorgé de foutaises qui n'engendrent qu'asservissements, perte d'une confiance en soi, où le sentiment de culpabilités est soigneusement entretenues. Ce qui donne une impression de dépendances incontournables.
Après des années d'introspections, de recherches divers, avec mes tâtonnements, mes incertitudes, mes erreurs, je m'aperçois que je suis en position de m'affirmer par moi-même (et non d'affirmer une généralité).
La société telle qu'elle se présente me semble dépassée. Savoir passer d'une implication humaine sociétale à une vue universelle qui, certes, n 'est pas une mince affaire, mais il est un temps où il faut savoir se projeter dans l'inconnu pour comprendre et se réaliser.
Deux projections possibles:
La première considère qu'il doit y avoir une possibilité de passer d'un monde fait de contraintes et d'asservissements à une société de partages et de solidarités avec pour ligne commune, la conscience des lois de la nature envers qui nous sommes redevables et qu'il nous faut, en priorités, respecter.
Une perspective louable qui ne peut qu'être saluée.
La deuxième dépasse notre condition humaine et se projette vers un autre possible: sortir de cette condition humaine en considérant qu'il existe d'autres plans de vies matériels ou immatériels. Un concept qui reconnait notre nature énergétique qui dépasse de loin le stéréotype humain tel qu'il a toujours été pensé dans ses vues limités.
On peut résumer ces deux perspectives,  en se sentant, pour la première, impliqué dans cette évolution sociétale, avec l'espoir d'un changement radical - ou pour la deuxième, par la conscience ressentie d'une évidence qui vous mène vers une attirance que l'on ne peut expliquer. Une attirance qui vous aspire de l'intérieur vers un autre devenir qui dépasse l'entendement premier humain... 
Je suis peut-être un peu confus dans la formulation, mais il me semble que la deuxième formule ne se présente pas par hasard. C'est un ressenti qui s'impose naturellement et auquel vous adhérez, non pas par dépit ou désillusion, mais une évidence qui dans l'esprit est, pour vous, incontournable. Est-ce une destinée qui est en reconnaissance d'une fin d'un périple humain qui propose une porte de sortie à qui se sent prêt...? Je le pense. Mais ce n'est pas pour autant que l'accès à un autre plan de vie est acquis. Reste à trouver la porte de sortie ainsi que la porte d'accès à cet autre devenir. La porte de sortie comme la porte d'accès se situe  dans le coeur qui, lui-même, mène à un esprit libéré de toutes attaches à ce monde duel. L'accès à une autre vérité. Une autre réalité...
C'est peut-être là, à ce niveau, qu'il faut se méfier des suppositions et affirmations que l'on peut trouver dans divers sites et livres qui véhiculent la pensée New Age. Poursuivre son chemin en toutes intégrités envers nous-même et accepter ce qui est, permet progressivement de se détacher de ce monde. Inconsciemment vous prenez de la hauteur et vous vous impliquez de moins en moins dans l'obsessionnel qui nourrit le quotidien de chacun. L'esprit se tourne de lui-même vers d'autres horizons. Un voyage entrepris allègrement où la conscience de son potentiel émerge progressivement. Peu à peu réapprendre à respirer une liberté retrouvée...  

Existe-il une forme de vie qui correspond à chacun d'entre nous...? Notre vérité dépasse-elle notre perception actuelle qui nous ramène invariablement à l'association de ce que nous sommes individuellement au devenir collectif...? Sommes-nous attendus dans un espace temps qui nous est familier sans que nous le sachions...? Sommes-nous individuellement multiples..? etc... Autant de questions qui un jour trouveront réponses...
Personnellement, cette porte de sortie m'attire comme une évidence incontournable. Quant à savoir ce qu'il y a derrière, cela reste à venir. Comme écrit dans le précédent article: chaque chose en son temps...
                                                                        Nn.