vendredi 28 mars 2014

Une avancée après l'autre. Ne pas chercher à brûler les étapes...

Une chronique de Daniel Meurois cherche à répondre à une question qui lui était posée : 
Que faut-il faire ? 
Dans ma recherche d'évolutions j'aborde indirectement ce questionnement. Une perspective pour moi, qui se dégage du "faire" pour se placer sous un angle différent. A mon sens, l'intention première est d'abolir la réaction. Pour cela se débarrasser de toutes les lourdeurs accumulées de vie en vie. C'est un long et difficile chemin. Une démarche à contresens qui cherche à se dégager de nos certitudes... Revenir à notre condition première, enrichis de nos expériences duelles. C'est dans ces conditions, et seulement dans ces conditions que la voie du coeur peut s'exprimer dans sa vraie réalité. 

Qui ne s'est jamais senti impuissant face à cette machine du pouvoir constamment en recherche d'imposer? Se sentir démuni face à toutes les formes d'injustices. Cette violence toujours inexorablement présente...
L'absurdité d'un monde qui s'auto-détruit pour satisfaire la soif du toujours plus ...? 
J'ai moi aussi ressenti pendant nombre d'années ce désarroi. La question : Que faut-il faire face à l'inconscience des hommes...? je cherche toujours des réponses... mais me vient cette autre question: 
faut-il chercher des solutions sans s'être donné les moyens de trouver le juste équilibre...? Se réaliser pleinement pour "Être" sans qu'il n'y ait plus de questionnements... Toutes les prises de positions sont aléatoires et ouvrent la voie à divers possibles. Lequel de ces possibles se développera ?  A mon sens c'est quand il n'y a plus de questions ni d'incertitudes que nous sommes dans le vrai. Encore faut-il atteindre cet état de confiances amené par une harmonie intérieure où le doute n'existe plus. 

Dans cette quête d'un état d'Être qui cherche une autre voie que la dualité, j'ai bien compris que je ne pouvais me reposer que sur moi-même pour approcher une autre réalité. Un long parcours d'introspections qui recherchait d'autres bases sur lesquelles mon esprit pourrait se reposer. Tout remettre à plat pour un nouveau regard sur moi-même et sur notre condition humaine. Pour chacun d'entre nous, le regard lucide sur la condition humaine et son évolution, passe d'abord par la connaissance de soi. Pour cela se débarrasser des artifices et du superficiel. Nous donner les moyens de se réinitialiser sur la base d'un esprit libéré qui n'a rien à voir avec les principes que nous imposent cette société. Un esprit conditionné qui s'est perdu et fourvoyé dans les multiples expériences des vies que nous avons traversées. Me reposer sur une autre structure de l'esprit, avec pour point d'appuis le féminin, c'est à dire le coeur, et le masculin (l'action), qui se met à son service.
Ne pas considérer que ces objectifs sont dans un égoïsme qui ne se préoccupe pas du devenir de l'humanité. C'est même tout le contraire. Dans cette quête qui cherche à se dégager du conditionnement existant, un esprit libéré, ne peut concevoir le bien Être et le bonheur sans qu'ils soient partagés par tous. 
Quelques soient les points de l'histoire de l'évolution humaine, le constat ne varie pas. Nous sommes toujours retombés invariablement sur les notions de hiérarchies, de pouvoirs et d'asservissements. Malheureusement s'ajoute maintenant les dérives grandissantes qui détruisent la nature et menace la planète.
Le travail dans l'ombre d'un certain nombre d’entre nous, qui par l'introspection cherche une autre approche de notre état d'humain est loin de représenter un immobilisme. Aller chercher au plus profond de soi nos origines pour se dé-formater est un très long parcours qui demande ténacité, volonté, courage, patience. Ceux qui ne se découragent pas ont un grand mérite. 
Quelques soient les actions menées avec pour base un état d'esprit qui ne s'est pas déconditionné, mènera d'une façon ou d'une autre, aux mêmes dérives...
Il y a une urgence ressentie par tous (même par ceux qui se refuse de le reconnaître). Une dérive dans tous les domaines qui fait planer une menace grandissante où chacun se sent démuni. C'est un peu comme un compte à rebours où l'humain n'a plus d'autres alternatives que de trouver, à court terme, le moyen de changer totalement ses conceptions d'évolutions. Pour ma part, je considère que mon chemin de vie est tracé. Ce qui doit être sera. Ce n'est pas du fatalisme c'est de la confiance. Ce qui ne peut se réaliser dans cette vie ce fera dans une autre. Que cela soit sur cette planète ou dans un autre monde...     
  
Pour me retrouver moi-même, je n'ai pas trouvé d'autres solutions que de me tenir en retrait de cette société. Ce n'est pas une fuite, mais une nécessité pour me donner les moyens de me dégager de la dualité.
Dans un premier temps mon "isolement" avait pour but de faire le point sur ma vie et essayer de mieux me comprendre. Ensuite j'ai compris que si cette société telle qu'elle est pensée et menée, ne me convenait pas, c'était à moi de chercher une autre voie. L'introspection m'a mené vers une autre philosophie. Une autre compréhension de ce que représente la vie. Ce travail de l'esprit trouve son inspiration dans le coeur. Passer de la compréhension à l'intégration pour m'amener à une autre réalité qui me permet de me réaliser.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que ce retrait de la société, qui parfois semble nécessaire, n'est pas une fin en soi. Un passage qui, personnellement, me fut nécessaire, mais qui est destiné ensuite à m'accomplir. Suivre un chemin où la voie du coeur saura me guider. Un nouveau départ !   

En fait... l'extérieur (humains compris), a toujours été perçu par chacun d'entre nous, comme un potentiel, mais la prudence d'un esprit conditionné reste sur ses gardes. Derrière ce potentiel on imagine que peut se cacher une volonté de vous imposer ce qui ne vous convient pas, voir des sources d'ennuis possibles. Ce qui fait naître la suspicion qui elle-même vous amène à mettre des barrières entre vous et l'extérieur. La réaction prête à intervenir ... (peurs, colères, agressivités, violences verbales ou physiques, etc...) ce qui crée un climat de méfiances, de défiances qui est loin d'engendrer un état d'être serein. Peu nombreux sont ceux qui se confient sans réserves. Peur de la répartie qui amènerait au grand jour certains aspects de nous-même que l'on se refuse à reconnaître... 

Dans ce monde existe-il un environnement où nous nous sentons pleinement en sécurités ? Un environnement où au plus profond de notre esprit nous sommes dans une confiance absolue...? Quel taux de confiances accordons nous aux personnes les plus proches de nous...? 100% dans tous les domaines ???

En vérité se poser ce genre de questions est un non sens. La conscience et la réalité d'une pleine confiance n'existent et ne reposent que dans une totale confiance en nous-même et ce, quelques soient les situations... La pleine et entière confiance en nous-même efface toutes craintes, toutes méfiances, toutes défiances, toutes peurs... Dans un état de confiances absolues, la question de savoir si nous pouvons accorder notre confiance n'a plus sa raison d'exister...
Pour comprendre il est nécessaire d'avoir à l'esprit, les deux composantes qui régissent notre état d'être.

Notre part masculine qui a pris les commandes et qui ne se base que sur l'extérieur pour réagir (réaction en fonction de ce qui se présente) et le vouloir qui cherche, chaque fois qu'il le peut, à s'imposer.

Notre part féminine (l'expression du coeur) qui, elle, se repose sur une autre réalité. Notre part féminine qui a la conscience de sa connexion avec le Tout sur laquelle elle se repose. Une connection qui une fois réalisée permet de suivre un chemin sans embûches, sans heurts, sans difficultés...

Avec cette connection il n'est plus nécessaire de se poser de questions ni d'être dans la réaction. Le doute n'existe plus. Dans cet état vous vous reposez sur votre esprit libéré de toutes contraintes qui lui-même se repose sur les ressentis du coeur.

Cela m'amène à la question posée en début d'article: Que faire face à cette évolution duelle de sociétés qui s'impose et engendre toutes les difficultés que nous connaissons ?
Constater les incohérences de cette société et ressentir le besoin de réagir est légitime. Mais dans cet état d'esprit, le "faire" trouve son origine dans la réaction. Une réaction dans l'opposition. Non la voie d'un chemin de vie d'un état d'Être accompli. 

L'acceptation de ce qui est, représente pour moi, l'aboutissement d'un esprit libéré de la dualité. L'acceptation de ce qui est, repose sur la compréhension que chacun à son chemin d'expériences à faire avant de se réaliser. Est-ce que cet angle de vue engendre l'inaction ? Non ! A supposer que des personnes atteignent l'état d'Être totalement libérées de la dualité dans une incarnation, ( ce qui représente un énorme travail sur soi) le chemin qu'ils suivront ensuite, ne peut pas exister sans une ligne de vie à suivre, (sans oppositions) destinée à amener une autre conception de ce que doit être notre évolution. Cela par leurs parcours de vie qui interpellera l'extérieur. Non seulement leurs "pas" seront guidés dans une réelle et concrète intention en plein accord avec le Tout, mais aussi la lumière qu'ils généreront autour d'eux aidera à se réaliser ceux qui seront dans leurs environnements...
La capacité de fluidités de notre esprit permet de ne pas se heurter aux obstacles qui s'interposent sur notre chemin. Il y a deux façons d'aborder un obstacle. On peut considérer qu'une situation n'a pas lieu d'être et faire front et s'interposer. Cette situation heurte votre esprit et vous réagissez. Même si l'on considère que nous sommes dans le juste, le différent amène deux points de vue en oppositions avec toutes les difficultés que cela peut amener. 
La deuxième façon d'aborder une situation en contradictions avec votre vue personnelle est d'être dans un état d'esprit libéré de la dualité. Un état de conscience qui ne laisse aucune prise à l'obstacle qui cherche à s'interposer ou vous interpeller. Vous passez au travers de l'obstacle qui, pour vous, n'en a jamais été un. Votre esprit n'en tient absolument pas compte. Dans ces conditions vous êtes dans la fluidité sans céder à la réaction et vous passez sans problème au travers de la difficulté qui, dans cet état, n'en est plus une. Elle n'existe pas, n'a jamais existé simplement parce que vous ne lui avez pas donnée l'occasion de prendre forme et d'exister...
Certes ! cette mise en pratique demande une grande abnégation et cela s'acquière après un long travail sur soi. Par expérience je peux vous dire que cela marche. Mais ne pas oublier que le vouloir n'a pas sa place dans cette démarche. Une intention posée et l'acceptation que cette intention ne se réalise pas est l'un des impératifs. Ce qui en fait consiste à accepter de se laisser guider. On en revient à la confiance totale en soi qui se repose sur un esprit libéré qui vous guide.

Bien comprendre ce que j'entends par "se laisser guider".
Un expression qui trouve son sens dans l'état actuel de la capacité de compréhension de l'humain. Dans un état d'être accompli, l'esprit libéré est en connection avec le Tout. Une connection en conscience. 
Dans ce nouvel état d'Être, vous vivez l'instant présent, vous avez une connaissance de la situation qui dépasse vos limites actuelles. Une vue multidimensionnelle qui vous permet de savoir sans erreur possible le chemin que vous devez suivre avec la connaissance du "pourquoi" de ce chemin. Vous ne vous laissez plus guider, vous êtes acteurs avec l'assistance des énergies qui sont à vos côtés et vous informes. Dans cet état d'Être accompli, l'expression "se laisser guider" n'est plus conforme à votre nouvelle réalité.
Actuellement nous n'avons pas cette connection pleine et entière (du moins en ce qui me concerne). C'est en cela que l'assistance des énergies qui sont à nos côtés est nécessaire. Des énergies attentives qui cherchent à nous guider en attendant que nous soyons en mesure de prendre totalement notre destinée en main...
A mon sens, au delà de cette incarnation, c'est l'objectif que nous nous sommes fixés. Et cela prendra autant de vies humaines que nécessaire..........
Notre âme est la résultante d'expériences des énergies que nous sommes. Une âme qui s'implique dans une recherche d'évolutions qui amènent à la maîtrise.
Personnellement je me centre étape par étape. 
Même avec toutes les bonnes intentions une volonté qui cherche à élargir son champs de connaissances avant d'atteindre un état d'ÊTRE accompli embrouille plutôt que ne résout. C'est un peu comme un enfant qui voudrait apprendre à faire du vélo avant de savoir se tenir debout... Tant qu'il y a un questionnement qui cherche réponses, c'est qu'il y a encore un travail conséquent à faire sur soi-même... Ne pas mettre la charrue avant les bœufs...  

 Même si cela paraît long, il n'y a d'autres alternatives que de se réaliser soi, avant d'espérer une réelle capacité d'influences sur ce monde en perdition. 

Tout cela représente ma propre perception. Ce qui importe ce n'est pas d'adhérer à mes vues, mais les réflexions qu'elles sont susceptibles de vous inspirer...
   
Vision d'un absolu... Une utopie...?
Dans l'absolu dire: non ! est une opposition. Peut-on se réaliser en étant dans l'opposition ? En vérité il n'y a ni oui, ni non... Être se réalise et suit son chemin naturellement dans l'instant présent. Sans choix ni dualité... Avec la connaissance l'évidence s'impose d'elle-même. L'état d'Être accompli sait ! Et suit la voie de la sagesse. Les obstacles s'effacent de son parcours sans besoin d'interventions... Sommes-nous capable d'atteindre cet état d'Être ? Il est au moins, nécessaire de s'en donner les moyens...... Car en définitif c'est bien l'objectif que nous nous sommes fixés........... 
Serons-nous capable d'inverser le cours de notre évolution avant que la nature s'impose à nous ?
Je n'ai pas la réponse....
                              Nn.    



         









        

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire