samedi 13 février 2016

Danse la vie, dansent mes ressentis...



Assis face à l'océan, je suis fasciné par cette expression du vivant.
Mon esprit vagabonde, se laisse porter au gré de mes pensées.
Le vent vient me caresser, sa manière de me saluer.
Le soleil généreux m’honore de sa présence.

Sur fond azur l'horizon est peuplé d'évanescences. 
Pluie argentée qui batifole, danse et cabriole.

La vague s'habille de lumières, bleu profond, incrusté de perles scintillantes.
Altière, elle déroule sa suffisance, orgueil qui écume, parade, va de l'avant.
Fière, elle rivalise de beautés avec ses congénères. Ballet improvisé que dirige la marée.
L'arbre n'est pas en reste, la brise caresse les feuilles et vient nourrir cette symphonie.
Je me laisse bercer par cette mélodie...
Complainte mélodieuse, envoûtante, fluide, qui m'instruit de sa sagesse.
Une harmonie des éléments bien loin de nos préoccupations et du stress...  

Je suis avec toi, sois attentif ! murmure l'océan. 
Le bien-être vient à toi si tu sais t'évader. 
Le temps d'un instant, si tu le veux, je peux t'accompagner...

Ainsi mon esprit prend des chemins détournés.
Joie subtile qui ose, n'en reste pas moins une douce et heureuse folie. 
Mille pensées me mènent à la simplicité du plaisir d'Être et de le partager.
J'harangue mon esprit, pour qu'il soit de la partie et vienne épauler mes pensées.
Si il doit y avoir folies, qu'elles soient rieuses, généreuses, colorées.

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, boire à ce calice.

En un temps bien lointain, J'ai dessiné, peint, sculpté. 
Volonté d'exprimer mes ressentis. Une ébauche, un vague compromis...
Peu m'importe le regard porté sur la matière ainsi travaillée.
L'approche du papier, de la toile, de la glaise ou de la pierre,
m'a toujours fasciné.
J'en ai oublié la matière première, sans laquelle rien ne pourrait se faire...
La vie !!!

Vivre est un art. L'art de vivre, l'art de sublimer la vie !
Une expression des sens qui cherche reconnaissance...

Ce que l'on ressent exprimé par matières interposées
n'est qu'une forme indirecte de celui qui cherche sa vérité.

Là où l'on s'interdit de s'aventurer, l'art peut l'explorer...
Indirectement oser crucifier le conventionnel pour approcher une réalité.

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à plus vie, remplir le calice.

Un besoin de se reconnaître. Apprendre de soi.
Un état d'être qui se cherche mais n'abandonne pas.

Écartelés entre ce qui est, et ce qu'ils cherchent à exprimer,
le cœur et l'esprit ont bien du mal à se trouver...

L'art tout comme la vie ne peut se passer de la sublimation.
La sublimation choisit ses couleurs, 
cherche la lumière, miroir de ce que l'on est.
Ce manque que l'on voudrait tant exprimer...

La quintessence, passe par l'expression du verbe aimer. 
Même dans les tourments, même déprimé, l'intention reste pure.
Être au plus près de sa vérité. Rien n'est moins sûr...
Extérioriser n'est pas si simple... 
        Sur la toile de la vie sans cesse se remettre au labeur...
                                           Sculpter le ressenti, lui donner de la saveur, 
                                                                                   Vivre ! ainsi lui faire honneur...
                                                                                                             
Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, tremper mes lèvres avec délice.

Le manque est profond, exprime la beauté recherchée.
Indicibles ressentis que seule une fusion des sens peut livrer ses secrets.
Se libérer du poids de l'insaisissable. Chercher l'oxygène pour ne pas étouffer.  

Deux corps qui s'abandonnent ne cherchent plus le paraître.
Seul le mental peut s'interposer.
L'artiste ou le partenaire peut tricher, il ne leurre que lui-même.
Le regard fasciné ne sera dupe que le temps d'un instant. 
Différence entre Être et la recherche du paraître.
Différence entre une illusion bien maquillée et une sincérité exprimée.

Nu, sans artifice, l'artiste se doit à son oeuvre.
Il peint, dessine, sculpte ce qu'il ressent.

Parfois violence qui passe par le rouge sang,
crève la toile de sa rage, exulte son impuissance.

Parfois douceur que marque le blanc le plus étincelant  
qui apporte sérénité, reconnaissance et paix de l'instant. 

Rage primaire aux couleurs de la terre
ou ressentis sublimés,  lumière et amour ainsi exprimés. 

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, aux robes et arômes teintés  pour honorer le calice.

Tout comme la femme et l'homme se donnent et s'abandonnent,
                                                      composer avec l'impalpable, donner un sens à l'insaisissable.

Pulsions conscientes, fièvres des sens, quitte à se perdre, exprimer l'indéfinissable... 

Métaphore qui n'en est plus une, tant la sublimation recherchée est la même.
Les corps s'expriment sous les caresses,
passent du rouge bouillant impatient et enflammé, 
au bleu profond de l’indicible sensation d'être vivant et de l'exprimer.

Le temps d'un instant, un instant seulement suspendre le temps...
Un instant, une éternité, aux multiples couleurs de ses ressentis. 
Se donner, se laisser porter par les ondulations de la vague.... Là, je suis !!!
L'inspire et l'expire au rythme de l'excitation qui mène au plaisir ultime.
Celui d'Être, de le vivre, de le sublimer.
La houle s'anime, le trait  se fait plus précis, l'artiste communie avec sa toile  
tout comme l'homme la femme, communient sous les caresses.  

Il n'y a plus de séparations. La femme l'homme... l'artiste la toile... ne font plus qu'Un.
Les peurs, les doutes, les mensonges, les tabous, les méfiances, les interrogations, semblent ne jamais avoir existé.
Rien ne résiste à la communion du verbe Aimer...

Conscients les uns et les autres qu'ils tiennent le fil d'Ariane qui les mène à la lumière d'un accomplissement,
l'artiste la toile, l'homme la femme, lâchent prises sur le conventionnel,
expriment la passion qui les anime. Plus rien n'existe à part eux-mêmes. Tout semble irréel.
La toile devient vivante,  fait corps avec l'âme du peintre.
Les caresses suivent les courbes et donnent vie aux frissons. 
                       Sensualités qui révèlent les sens en effervescences.
                                                   Sublimer le corps. Donner corps à la beauté du verbe aimer... 
                                                                                                                                                      
Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, partager le calice.

la vague devient plus précise, le trait devient plus pressant, 
la spatule marque le relief, la caresse annonce la tempête. 
La puissance de l'expression d'aimer explose telle un feu d'artifice.
L'écume comme une satisfaction coule de sa source. L'expression d'un soulagement. 
Le ressenti, tant espéré.......... d'Être et d'exister...
Ultime exultation d'un bonheur, d'une joie, d'un plaisir, ressentis à leurs apogés...
Jouissance éphémère qui donne un sens à la vie. Puis........... recommencer...
Une toile, tout comme la vie, n'est jamais achevée, sans cesse la retoucher, la peaufiner.

Comment ne pas se reconnaître dans la fougue, la tempête, la houle, la puissance, la paix, la sérénité,  la beauté,
d'un océan qui fièrement nous propose dans sa démesure, 
l'exacte réplique de l'époustouflante variable de nos ressentis...
Démonstrations lancinantes, obsédantes, pourtant apaisantes,  
                                  aux multiples couleurs et saveurs de ce qu'est l'amour, de ce qu'est la vie, de la conscience du........... " Je suis ! "...

Il en est de même pour un ciel aux couleurs changeantes.
Un ciel étoilée exprime paix et sérénité, passe d'un bleu le plus pur au noir le plus sombre.
Du calme rougeoyant  d'une soirée d'été, à l'humeur variable d'un orage qui éclate et se déchaîne.
L'orage nous interpelle. Il est source d'un savoir, ne pas s'y attarder. Sortir du subir de la fébrilité, se libérer...
Tout dépend évidemment du regard posé... 
Se démarquer d'un émotionnel, ne pas se laisser prendre à ses pièges.
Ne pas s'impliquer là où les nuages cherchent à nous attirer, là où le sombre cache la lumière...
  
Comme la main du peintre donne la vie par les couleurs, savoir par le ressenti donner de la couleur à sa vie...

Coulent les larmes heureuses de mon cœur, le goût salé sur mes lèvres n'est pas amer. 
J'ai dans les yeux la beauté proposée. 
Coule le ressenti d'amour qui marque notre complicité.
La brise me caresse le visage comme pour se confier. 
Les mots sont absents mais la beauté n'est-elle pas de communier...?

Danse la vie, dansent mes ressentis, complices sans artifice.
Danse la vie, dansent mes ressentis, jusqu'à la lie, avec passion, je bois à ton calice.

Les ombres des feuillages se profilent à l'horizon, le soleil fuit, me fait faux bond.
La vague rage, fouette  le rocher. Ainsi marbrée, la silice bleutée se dresse, revendique son droit à exister. 
Brille ainsi sous le soleil couchant les larmes de l'incommunicabilité qui n'en sont pas moins amour et beauté...

Il est temps pour moi de rentrer. Je ris de mon étourderie. Alors que je m'éloigne, m'accompagne un clapotis. 
Dans sa douce folie mon esprit en a oublié la marée.  J'ai les pieds trempés. 
Une joie indéfinissable, l'impression de flotter, 
                                                                          un peu comme........ mes pieds. Rire !!! 
Que j''aime cet instant partagé !!! 
Que j'aime cette folie....  
                 Sur la courbe infinie du temps, là en cet instant........
                                                       Je SUIS !!!!!!!!!!!!! 
                                                                                                   Nn.    

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